Merci Monsieur DI ANTONIO

Le permis est refusé !

dimanche 4 novembre 2012

LETTRE OUVERTE A L'ATTENTION DU CONSEIL COMMUNAL

PROJET D’IMPLANTATION D’UN PARC EOLIEN A MOMIGNIES

 

LETTRE OUVERTE A  L’ATTENTION DU CONSEIL COMMUNAL


                          
                               Monsieur le bourgmestre, mesdames et messieurs les échevins et conseillers,

 


                  Si je me permets de vous écrire aujourd’hui ce n’est pas pour vous dresser la liste des nuisances dues aux éoliennes,  -je crois sincèrement qu’avant d’avoir le projet de ce parc éolien sur notre commune vous avez recueilli tous les renseignements les concernant-  mais pour axer la réflexion sur l’aspect humain et social des choses. Il me paraît en effet urgent et nécessaire de tenir compte de l’impact négatif qu’auraient ces éoliennes non seulement sur l’environnement mais sur chaque individu de notre commune et des communes avoisinantes (belges et françaises).
Je veux donc croire en votre bienveillance à l’égard de tout citoyen habitant l’entité dont vous êtes bourgmestre et échevins et espère recueillir un écho favorable à cette lettre.

              J’ai écrit un texte concernant l’impact qu’auraient les éoliennes sur les oiseaux qui peuplent ou traversent l’espace réservé au parc éolien. Ce texte vous sera lu en mon nom lors du conseil communal de ce 6 novembre auquel je ne pourrai malheureusement pas participer..
Mes réticences en ce domaine ne se limitent bien évidemment pas seulement à la question de savoir ce que deviendront nos oiseaux, l’aspect humain se mêle étroitement à celui de l’environnement. La nature est d’une richesse incomparable, il faut à tout prix la respecter, la préserver et la protéger. Elle regorge de tant de possibilités de nous démarquer par rapport à ceux qui en usent et en abusent ! En essayant de la dompter, de nous la soumettre sous n’importe quel prétexte nous dilapidons les trésors qu’elle nous offre.

              Voilà plus de six ans que j’ai quitté Bruxelles pour m’installer ici où j’ai trouvé ce que la ville ne nous offre plus depuis bien longtemps : la nature justement, et tous les trésors qu’elle contient.
(J’en profite pour vous dire que si j’avais été au courant de ce projet je n’aurais à l’évidence pas choisi de vivre ici…)
Les éoliennes ne sont pas installées dans les villes bien sûr, la place manque et les risques liés aux accidents ne seraient pas négligeables ! Mais nos campagnes ne peuvent devenir un autre lieu ou pollution visuelle et pollution sonore envahiront l’espace, entraînant dans leur sillage tension, mal-être et insécurité permanents pour tout être y séjournant.
Et que dire de nous, humains soumis aux lois de l’argent à tout prix … le serons-nous à n’importe quel prix ? N’est-il pas suffisant que les habitants souffrent déjà du manque de travail, de la vie de plus en plus chère, de l’insécurité matérielle qui croît davantage au fil des ans et s’enfonce dans cette crise qui n’en finit pas ? Faudra-t-il que les difficultés actuelles de la vie quotidienne s’accentuent encore et que nous fassions les frais d’un mauvais choix de la part de nos responsables politiques ?

              Je veux croire à votre souci de préserver et d’accroître le bien-être des habitants de notre commune. Je veux croire en votre profond respect de chacun d’entre nous et à votre sens des responsabilités à l’égard de la population qui vous fait confiance.
Je voudrais pouvoir croire aussi en la cohérence de vos choix : Aménager la voie ferrée en RaVel est un choix judicieux qui valorise notre région en offrant aux citadins l’opportunité de s’évader de la fureur des villes le temps d’un week-end, d’un jour de congé ou de quelques semaines de vacances. N’y a-t-il pas là une possibilité d’améliorer les conditions de vie de chacun en investissant dans des infrastructures en adéquation avec le milieu en lequel nous vivons ?
Personne ne se promènera dans un parc à éoliennes, touristes et vacanciers fuiront cette région où se dresseront ces monstrueuses machines. Personne ne souhaitera être le témoin même occasionnel des dégâts qu’elles causeront à la faune, à la flore et aux êtres humains habitant tout autour d’elles. Personne ne souhaitera vivre ce que les habitants eux seront obligés de vivre, cet impact négatif sur l’environnement, cette pollution visuelle et sonore de tous les instants, jour et nuit, nuit et jour chaque jour de l’année pendant de trop longues années. (Personne n’a envie d’entendre le bruit d’un lave-linge à longueur de journée et de nuit,
365 jours par an. Personne !) Personne n’a envie de prendre le risque d’être victime du moindre accident. Personne n’a l’envie de recevoir une pale qui se décroche sur soi ou sur sa maison, sur son terrain ou sur tout être, humain ou animal dont il a la charge. Personne ne ressent l’envie d’être victime de l’incendie d’une éolienne. Personne ne veut être blessé, personne ne veut mourir à cause de ces machines qui n’offriront rien d’autre que des frais supplémentaires en électricité mais aussi en soins médicaux…
Je m’insurge donc contre un projet qui n’apportera que désolation et tristesse à une grande partie de la population et appauvrira davantage à la fois la région et chacun de ses habitants. Je ne parle même pas ici de la nature et de tout ce qu’elle englobe…
Accepter que ce projet éolien voie le jour équivaut pour moi à vendre son âme à des promoteurs sans scrupules qui n’ont cure des dégâts qu’ils provoquent et, en ce qui me concerne personnellement, ne pas réagir face à vous équivaudrait tout simplement à perdre la mienne. Je ne veux pas perdre mon âme, je ne veux rien perdre du tout, ni ma santé, ni mon sommeil, ni le plaisir que j’éprouve à me lever chaque matin en ayant sous les yeux forêts et prairies où vivent tant d’animaux.
Quant à l’énergie produite par l’éolien, elle exigera un alourdissement conséquent de ma facture mensuelle d’électricité, ce que je refuse sans concession...

                     Les promoteurs de ce projet ne se soucient guère du bien-être des momigniens.,
seul le profit motive leur souhait de voir se dresser des éoliennes ici comme ailleurs, et je suis abasourdie par tant de désinvolture à l’égard de tout ce qui vit alentour.
Et que dire de l’impact de ces éoliennes sur les villages français avoisinant ? N’y a-t-on pas pensé sous le seul prétexte qu’il existe une frontière et des lois différentes d’un pays à l’autre ? Les forêts, les prairies, les oiseaux se moquent de nos frontières. La nature n’en a que faire, mais elle sera, ainsi que les habitants des villages environnants directement concernée par nos décisions.
Notre responsabilité en ce qui concerne ce projet, elle non plus n’a pas de frontière. La santé et le bien-être des uns sont équivalents à ceux des autres, qu’ils soient belges ou français.
                        Je sais bien que vous ne prendrez pas la décision finale qui fera peut-être de notre commune un espace industriel reniant ainsi l’espace agricole et forestier qui était le sien jusqu’ici, mais j’ose encore pouvoir espérer vous compter parmi les plus ardents défenseurs de notre patrimoine qu’il soit naturel, architectural ou tout simplement humain.

                      En vous remerciant d’avance pour la suite que vous apporterez à cette lettre je vous prie de recevoir l’assurance de mes sentiments les meilleurs.


MC PAUL,
6590 MOMIGNIES

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