Merci Monsieur DI ANTONIO

Le permis est refusé !

mardi 6 novembre 2012

Efficacité des éoliennes


L’EFFICACITE DES EOLIENNES DANS NOS REGIONS

-     Officiellement le taux de charge d’une éolienne en Wallonie est de l’ordre de 23 %.   Cela signifie que compte tenu de l’intermittence et des variations du vent la quantité d’électricité qu’elle produit annuellement correspond à ce qu’elle produirait si elle fonctionnait à plein régime durant 23 % du temps. 
Cela signifie donc que globalement durant les 77 % du temps restant l’éolienne doit être remplacée par des centrales au gaz c-à-d utilisant un combustible fossile polluant.

Ce beau taux de charge de 23 % ne tient malheureusement pas compte de différents facteurs : 


-     D’abord il y a le vieillissement plus rapide que prévu de toute la mécanique interne de l’éolienne.  Le rendement d’une éolienne chute d’environ 2 % /an.  Le parc éolien wallon étant très récent cette dégradation ne se fait pas encore sentir mais les Allemands par exemple dont le parc est plus ancien admettent que le taux de charge des éoliennes chez eux est compris suivant les années entre 17 et 19 %.   Au Luxembourg, pays aux caractéristiques proches de la Wallonie, le taux de charge ne dépasse pas 14 %

-     Par ailleurs  le fonctionnement  en veille des centrales au gaz qui doivent suppléer aux éoliennes en cas de vent insuffisant, absent ou trop fort ainsi que le démarrage en urgence de ces centrales en cas de besoin entraînent une importante surconsommation de gaz qui est directement imputable aux éoliennes mais qui ne leur est cependant jamais comptabilisée.  



-     Enfin une partie importante de l’électricité des éoliennes est produite la nuit  c-à-d quand on n’en a pas besoin.   Une petite partie peut être stockée en Belgique par pompage dans les barrages mais cette opération entraîne des pertes importantes de l’ordre de  30 %.  Une autre partie est exportée souvent à des prix négatifs.  En tout cas l’essentiel de cette électricité ne sert jamais mais nous la payons quand-même puisqu’elle est produite.  Compte tenu de ces différents facteurs le rendement annuel réel des éoliennes est probablement largement inférieur à 10 %.

Et que dire des éoliennes prévues à Momignies situées en léger contrebas du sommet d’une colline d’où arrivent les vents dominants  et que les distances minimales entre les éoliennes ne sont pas respectées.

En conclusion le taux de charge global réel des éoliennes de Momignies serait très faible, mais quelle importance puisque le promoteur lui emportera en certificats verts le pactole sur base d’un taux de charge quasi virtuel de près de 23 %.

C’est ce qu’on appelle une belle arnaque.

Sur le plan financier  le coût du supplément de facture pour le consommateur est vite fait :
6 éoliennes de 3 Mw  avec un rendement de 23 % ( ?)  et des certificats verts à 80 € vont entraîner un coût supplémentaire de près de 3.000.000 € pour le consommateur wallon et autant de profit pour le promoteur.
Cette somme est dépensée à fonds perdu puisque chaque année il faudra recommencer.  Elle serait évidemment utilisée plus intelligemment si elle était investie dans l’économie d’énergie ou  dans des équipements d’avenir destinés à réduire notre consommation ou à produire de l’électricité de façon durable sans les inconvénients des éoliennes.
Il y a les panneaux photovoltaïques dont les rendements actuels d’une dizaine de % sont appelés à tripler dans un proche avenir.  Ils n’auront plus besoin de certificats verts. 
Il y a également la biomasse, les centrales au bois,  qui ne présentent aucun des inconvénients des éoliennes,etc…

Les éoliennes, c’est aussi une fausse bonne idée

D’après les promoteurs une éolienne produit de l’électricité pour 1250 ménages.  Dans, la réalité beaucoup moins.
Electrabel a inauguré  il y a quelque temps aux Awirs une centrale au bois – bois en provenance de Pologne - de 80 MW et plus récemment à Rodenhuize une autre centrale de 180 MW fonctionnant à partir de déchets de scierie Canadiens. 
Cette nouvelle centrale qui – contrairement aux éoliennes – peut fonctionner en permanence peut produire de l’électricité pour 320 000 ménages, c-à-d l’équivalent de plus de 250 éoliennes  dans la pratique beaucoup plus.  Cela signifie que la totalité des 1100 éoliennes  prévues par la région wallonne pourrait être remplacée par … 4  centrales électriques au bois de ce type.

Alors,  pourquoi érige-t’on  des éoliennes ? 
D’abord personne ne conteste que lorsque le vent est constant et suffisamment fort  l’éolienne constitue  une source de production électrique utile.  C’est le cas en mer où de plus l’éolienne ne gêne personne.

Le 1er argument de l’éolienne est son image.  Quoi de plus évocateur de développement durable que la vue d’une éolienne produisant de l’électricité à partir du vent.  Mais quelles seraient les réactions si à côté des éoliennes on montrait la centrale classique polluante qui doit inévitablement  remplacer ces mêmes éoliennes durant plus de ¾ du temps.
La 2ème raison est plus prosaïque.  L’Allemagne a développé une impressionnante industrie de l’éolien.  Des promoteurs attirés par le pactole des certificats verts se sont regroupés en associations.   Tout ce petit monde forme un lobby extrêmement puissant et efficace qui parvient à orienter la politique énergétique de la région.

Par ailleurs de nombreux pays développent l’énergie éolienne.  Mais presque partout il y a une opposition et des doutes croissants et l’utilité des éoliennes terrestre est de plus en plus remise en cause mais les medias ne répercutent que rarement ce type d’information.

Un exemple récent : John Hayes ministre britannique de l’énergie a annoncé le 31 octobre 2012 sa volonté de décréter l’arrêt complet de la construction de tout nouveau projet éolien terrestre au Royaume Uni.
Qui en a entendu parler chez nous ?  Personne.  L’argument principal de Monsieur Hayes est que les éoliennes terrestres sont trop peu efficaces et qu’on n’a pas besoin d’elles pour atteindre les objectifs d’énergie durable.

A cette occasion le titre du Daily mail était particulièrement explicite :  « 10 ans trop tard , bon débarras des éoliennes, l’un des plus grands délires de la période actuelle »

Tout comme l’Angleterre la Région Wallonne comprendra elle aussi l’absurdité des éoliennes surtout dans une région dont la population est encore plus dense.   Espérons que ce jour-là les titres des journaux ne commenceront pas comme celui du Daily mail par les mots « 10 ans trop tard ».

                                                                   Jacques Toppet

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