L’EFFICACITE DES
EOLIENNES DANS NOS REGIONS
- Officiellement le taux de
charge d’une éolienne en Wallonie est de l’ordre de 23 %. Cela signifie que compte tenu de
l’intermittence et des variations du vent la quantité d’électricité qu’elle
produit annuellement correspond à ce qu’elle produirait si elle fonctionnait à
plein régime durant 23 % du temps.
Cela signifie donc que globalement durant
les 77 % du temps restant l’éolienne doit être remplacée par des centrales au gaz c-à-d utilisant un combustible fossile polluant.
Ce beau taux de charge de 23 %
ne tient malheureusement pas compte de différents facteurs :
- D’abord il y a le vieillissement plus
rapide que prévu de toute la mécanique interne de l’éolienne. Le rendement d’une éolienne chute d’environ 2
% /an. Le parc éolien wallon étant très
récent cette dégradation ne se fait pas encore sentir mais les Allemands par
exemple dont le parc est plus ancien admettent que le taux de charge des
éoliennes chez eux est compris suivant les années entre 17 et 19 %. Au Luxembourg, pays aux caractéristiques
proches de la Wallonie, le taux de charge ne dépasse pas 14 %
- Par ailleurs le fonctionnement en veille des centrales au gaz qui doivent
suppléer aux éoliennes en cas de vent insuffisant, absent ou trop fort ainsi
que le démarrage en urgence de ces centrales en cas de besoin entraînent une
importante surconsommation de gaz qui est directement imputable aux
éoliennes mais qui ne leur est cependant jamais comptabilisée.
- Enfin une partie importante de
l’électricité des éoliennes est produite la nuit c-à-d quand on n’en a pas besoin. Une petite partie peut être stockée en
Belgique par pompage dans les barrages mais cette opération entraîne des pertes
importantes de l’ordre de 30 %. Une autre partie est exportée souvent à des prix
négatifs. En tout cas l’essentiel de
cette électricité ne sert jamais mais nous la payons quand-même puisqu’elle est
produite. Compte tenu de ces différents
facteurs le rendement annuel réel des éoliennes est probablement largement
inférieur à 10 %.
Et que dire des éoliennes
prévues à Momignies situées en léger contrebas du sommet d’une colline d’où
arrivent les vents dominants et que les
distances minimales entre les éoliennes ne sont pas respectées.
En conclusion le taux de
charge global réel des éoliennes de Momignies serait très faible, mais quelle
importance puisque le promoteur lui emportera en certificats verts le pactole
sur base d’un taux de charge quasi virtuel de près de 23 %.
C’est ce qu’on appelle une
belle arnaque.
Sur le plan financier le coût du supplément de facture pour le
consommateur est vite fait :
6 éoliennes de 3 Mw avec un rendement de 23 % ( ?) et des certificats verts à 80 € vont entraîner
un coût supplémentaire de près de 3.000.000 € pour le consommateur wallon et autant
de profit pour le promoteur.
Cette somme est dépensée à
fonds perdu puisque chaque année il faudra recommencer. Elle serait évidemment utilisée plus
intelligemment si elle était investie dans l’économie d’énergie ou dans des équipements d’avenir destinés à
réduire notre consommation ou à produire de l’électricité de façon durable sans
les inconvénients des éoliennes.
Il y a les panneaux
photovoltaïques dont les rendements actuels d’une dizaine de % sont appelés à tripler
dans un proche avenir. Ils n’auront plus
besoin de certificats verts.
Il y a également la biomasse,
les centrales au bois, qui ne présentent
aucun des inconvénients des éoliennes,etc…
Les éoliennes, c’est
aussi une fausse bonne idée
D’après les promoteurs une
éolienne produit de l’électricité pour 1250 ménages. Dans, la réalité beaucoup moins.
Electrabel a inauguré il y a quelque temps aux Awirs une centrale
au bois – bois en provenance de Pologne - de 80 MW et plus récemment à
Rodenhuize une autre centrale de 180 MW fonctionnant à partir de déchets de
scierie Canadiens.
Cette nouvelle centrale qui –
contrairement aux éoliennes – peut fonctionner en permanence peut produire de
l’électricité pour 320 000 ménages, c-à-d l’équivalent de plus de 250
éoliennes dans la pratique beaucoup
plus. Cela signifie que la totalité des
1100 éoliennes prévues par la région
wallonne pourrait être remplacée par … 4
centrales électriques au bois de ce type.
Alors, pourquoi érige-t’on des éoliennes ?
D’abord personne ne conteste
que lorsque le vent est constant et suffisamment fort l’éolienne constitue une source de production électrique utile. C’est le cas en mer où de plus l’éolienne ne
gêne personne.
Le 1er argument de
l’éolienne est son image. Quoi de plus
évocateur de développement durable que la vue d’une éolienne produisant de
l’électricité à partir du vent. Mais
quelles seraient les réactions si à côté des éoliennes on montrait la centrale
classique polluante qui doit inévitablement
remplacer ces mêmes éoliennes durant plus de ¾ du temps.
La 2ème raison est
plus prosaïque. L’Allemagne a développé
une impressionnante industrie de l’éolien.
Des promoteurs attirés par le pactole des certificats verts se sont
regroupés en associations. Tout ce
petit monde forme un lobby extrêmement puissant et efficace qui parvient à
orienter la politique énergétique de la région.
Par ailleurs de nombreux pays
développent l’énergie éolienne. Mais
presque partout il y a une opposition et des doutes croissants et l’utilité des
éoliennes terrestre est de plus en plus remise en cause mais les medias ne
répercutent que rarement ce type d’information.
Un exemple récent : John
Hayes ministre britannique de l’énergie a annoncé le 31 octobre 2012 sa volonté de décréter
l’arrêt complet de la construction de tout nouveau projet éolien terrestre au
Royaume Uni.
Qui en a entendu parler chez
nous ? Personne. L’argument principal de Monsieur Hayes est que
les éoliennes terrestres sont trop peu efficaces et qu’on n’a pas besoin d’elles
pour atteindre les objectifs d’énergie durable.
A cette occasion le titre du
Daily mail était particulièrement explicite : « 10 ans trop tard , bon débarras des
éoliennes, l’un des plus grands délires de la période actuelle »
Tout comme l’Angleterre la
Région Wallonne comprendra elle aussi l’absurdité des éoliennes surtout dans
une région dont la population est encore plus dense. Espérons que ce jour-là les titres des
journaux ne commenceront pas comme celui du Daily mail par les mots « 10
ans trop tard ».
Jacques Toppet
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire